Introduction
L’écrivain et cinéaste sénégalais Sembène Ousmane comparait le cinéma à une « école du soir » ; c’est dire donc que la dimension pédagogique de cet art est un aspect de son propos. Le cinéma a la capacité de montrer, de démontrer les savoirs humains. En ce qui concerne la présente communication, il s’agit par le biais d’une méthode active et créative de répondre avec les objets cinématographiques d’horizons divers à une question : quels supports pour l’enseignement-apprentissage du français ? En termes plus précis, le cinéma peut-il permettre l’acquisition des compétences langagières en français chez les apprenants ?
Les réponses apportées au cours de cette communication permettront de justifier la nécessité de considérer de plus en plus le medium cinéma dans les processus d’apprentissage en occurrence celui du français. Quel contenu faut-il donner au français avant toute expérience pédagogique ?
Le français, dit-on, par une périphrase est la langue de Voltaire ; ceci afin de signifier que cette langue est aussi le fait des écrivains. Cependant, le français du point de vue scolaire comprend la langue et la littérature de la France et des pays francophones. Selon Gettliffe (2022) : « Cette francophonie linguistique regroupe environ 300 millions de locuteurs répartis en 3 groupes distincts : les natifs, les locuteurs de français langue seconde […] et des locuteurs de français langues étrangère… (p. 168) »
Toutefois, l’évolution des époques fait qu’on est en droit de compléter les paradigmes de l’enseignement de cette langue. Le français peut être aussi la langue de la modernité. En ce sens, le français appartient à une nouvelle époque avec des artistes d’un autre art que sont peut-être les cinéastes. À l’ère du numérique, il convient de penser la réflexion d’une modernité de la langue française où les représentations et l’apprentissage se construisent avec de nouveaux supports surtout visuels.
La présente approche pédagogique part de ces deux postulats :
- le français, langue des lettres et des arts ;
- le cinéma outil de communication de la modernité par conséquent du français.
Il s’agira globalement de comprendre la pratique de la langue française à travers des documents audiovisuels notamment deux films et de s’exprimer à partir de celles-ci. Les activités qui se réalisent avec le support cinéma prennent en compte des aspects de la grammaire, du vocabulaire ou encore le lexique, des figures de style… Bref, tout ce qui contribue à l’expression française.
1. Résumé des films : le corpus
Il s’agit de présenter dans cette partie les contenus narratifs sur lesquels le travail d’exercices pédagogiques sera opéré. Cette étape à l’avantage d’être un élément de motivation pour le groupe-classe. Khademallah (2022) écrit : » la motivation est ensemble de facteurs extérieurs et intérieurs qui [invitent] l’apprenant à accomplir une activité (p.36) ». De plus, la mise en place du corpus est une étape à la réussite de la recherche.
1.1. Film 1 : Ali Zaoua
« Ali, Kwita, Omar et Boubker sont des enfants des rues au Maroc. Depuis qu’ils ont quitté Dib et sa bande, ils habitent sur le port. Ali n’a qu’une seule ambition : partir… Il veut devenir navigateur et faire le tour du monde à la recherche de “l’île aux deux soleils”. Mais, dans un affrontement avec la bande de Dib, Ali est tué d’une pierre sur la tête. Ses amis décident alors de l’enterrer comme un prince… Trouver l’argent, des vêtements convenables, prévenir la famille. Autant de jalons d’un parcours qui va emmener les trois enfants à reconstruire le rêve d’Ali : trouver l’île aux deux soleils1 »… Ce film de Nabil Ayouch remporte de nombreux prix à travers le monde dont celui du Grand prix l’Étalon d’or au Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou, Fespaco 2001.
1.2. Film 2 : Aya de Yopougon
« Une bande dessinée qui relate, avec humour, le quotidien d’une jeune fille d’Abidjan, ses démêlés avec ses parents, ses préoccupations d’avenir, les convoitises des uns, les stratégies des autres, tous vivant, dans les années 70, à Yopougou, un quartier populaire de la métropole ivoirienne2 ». Cette bande dessinée de Marguerite Aboué adaptée au cinéma avec la collaboration de Clément Oubrerie a reçu un grand succès en 2006 avec le prix du premier album du festival international de la bande dessinée d’Angoulême.
2. Les exploitations pédagogiques
Nous aborderons ici sous forme de questions/réponses des possibilités d’exploitations pédagogiques selon quatre axes : les registres de langues, le champ lexical, la situation de communication et les effets stylistiques.
2.1 Les registres de langue
2.1.1 Interactions
Question du Professeur (QP) : Qu’est-ce qu’un groupe nominal ?
Réponse du public/Attendu (RP/RA) : C’est un groupe de mot construit avec un nom ; un groupe de mot dont le noyau est un nom.
QP : Donnez des exemples de groupes nominaux construits avec des noms de pays ?
RP : Le Maroc, le Burkina, la France…
Attitude du Professeur (AP) : Écoutez la bande la sonore suivante, « extrait du film Aya de Yopougou » [1:03:40-1:03:45].
QP : Quelle est la phrase saisie ?
RA : J’ai le palu.
QP : Quel est le groupe nominal, complément d’objet direct, dans cette phrase ?
RA : Le groupe nominal, complément d’objet direct, dans cette phrase est « le palu ».
QP : Citez d’autres groupes nominaux qui ont le même sens que le groupe nominal « le palu ».
RA : « Le paludisme », « la malaria ».
AP : Remplacez le groupe nominal « le palu » dans la phrase « j’ai le palu » par les groupes nominaux « le paludisme », « la malaria ».
RA :
— J’ai le paludisme.
— J’ai la malaria.
AP : Le professeur écrit ces trois (03) phrases :
1. J’ai le palu.
2. J’ai le paludisme.
3. J’ai la malaria.
QP : Comment peut-on qualifier ces trois phrases du point de vue du sens ?
RA : Ces trois phrases sont des synonymes. Elles ont la même signification.
QP : Parmi ces deux mots « le paludisme », « la malaria », lequel est abrégé dans les trois (03) phrases ci-dessus ?
RA : « le paludisme ».
QP : Quelle est sa forme abrégée ?
RA : Phase 1 : « le palu ».
QP : Parmi cette série de mots synonymes, lequel est familier ? courant ? soutenu ?
RA : « le palu » est familier ; « le paludisme » est courant ; « la malaria » est soutenu.
AP : Le professeur reprend à l’écrit les 3 phrases suivantes :
1. J’ai le palu.
2. J’ai le paludisme.
3. J’ai la malaria.
QP : À quels niveaux ou registres de langue appartiennent les phrases 1, 2,3 ?
RA : La phrase 1 : registre familier ; phrase 2 : registre courant ; phrase 3 : registre soutenu.
2.1.2. Synthèse
QP : Quels sont les caractéristiques des trois registres de langue qui sont étudiées ?
RA : Le registre de langue familière utilise ici un mot abrégé, tronqué ; le registre de langue courant emploie un mot habituel connu de tous ; le registre de langue soutenu fait usage d’un mot peu fréquent, recherché.
2.1.3 Les évaluations
2.1.3.1. Évaluation 1
AP : Observez l’extrait du film suivant (extrait d’« Ali Zaoua ») surtout les bandes visuelles ?
— Dites à quel registre de langue appartiennent les phrases suivantes : extrait/photogramme 1 ; extrait/Photogramme « Ali Zaoua ». [50:40] : « T’étais où ? »
RA : La phrase appartient au registre familier ?
QP : Qu’est-ce qui l’indique ?
RA : L’abréviation ou l’écriture du sujet « tu ».
AP : Je vous laisse regarder un extrait du film « Ali Zaoua », la phrase est au registre familier. [1:04:20-1:04:24] : « Tu veux que j’aille au trou ? »
QP : Réemployez cette phrase aux registres courant et soutenu.
RA :
– registre courant : Tu veux que j’aille en prison ?
– registre soutenu : Tu veux que j’aille au cachot/au pénitencier.
2.1.3.2 Évaluation 2
Consigne : Reconnaitre le registre de langue des phrases suivantes à l’oral :
- Abouna ce film du Tchadien là a des parties qui se sont passées à Tanger. (Registre familier)
- Ali, Omar, Boubker sont des protagonistes du film « Ali Zaoua ». (Registre soutenu)
- Le football africain a des joueurs qui ont du talent. (Registre courant).
2.2. Le champ lexical
2.2.1. Interactions
AP : Regardez ce bout de film qui va durer quelques secondes : extrait d’« Ali Zaoua » [00:15-00:40].
Mettez l’accent dans votre position de spectateur sur les mentions écrites.
QP : De quelle réalité parle le film « Ali Zaoua » ?
RA : Celui de la mer.
QP : Quel sont les mots qui l’attestent ?
AP : Relance de l’extrait idem avec ralenti.
- rame (je rame)
- vagues (les vagues sont hautes)
- bord (Elle monte à bord)
- bateau (parce que le bateau tangue)
- voile (je hisse la voile)
- le bateau (Et le bateau repart)
2.2.2. Synthèse
AP : Nous comptons 6 mots qui renvoient à la réalité de la mer.
QP : Comment appelle-t-on l’ensemble des mots qui désignent une même réalité ?
RA : L’ensemble des mots qui désignent une même réalité est le champ lexical.
QP : Quel champ lexical est évoqué dans cette séquence du film ?
RA : Cette séquence du film parle du champ lexical de la mer.
AP : Le professeur présente une autre séquence du film d’« Ali Zaoua » qui résume l’idée du champ lexical de la mer. [1:19:05-1:19:29]
QP : Quelle autre idée peut-on associer avec les images présentées au sujet du film ?
RA : On peut associer l’idée de la mer, celui du voyage. (à noter au tableau en guise de synthèse partielle).
Tableau 1 : mise en évidence du champ lexical de la mer (phases 1, 2, 3, 4) et du voyage (phases 5, 6)
Phrases | Observations | Identification |
Phrase 1 | Je rame. | rame |
Phrase 2 | Les vagues sont hautes. | vagues |
Phrase 3 | Elle monte à bord. | bord |
Phrase 4 | … parce que le bateau tangue. | bateau |
Phrase 5 | Je hisse la voile. | la voile |
Phrase 6 | Et le bateau repart. | bateau |
2.3. La situation de communication
2.3.1 Interactions
AP : Visionner la séquence suivante (Extrait d’« Ali Zaoua ») [42:15-43:12].
QP : Que se passe-t-il entre le marin et le jeune garçon ?
RA : Ces deux personnes échangent des paroles.
QP : Avec quel vocabulaire peut-on nommer cette situation de communication ?
RA : Le dialogue.
QP : Qu’est-ce qui est au centre de cette communication ? /De quoi a besoin le jeune garçon ?
AP : Rediffusion de la séquence [42:15-43:12].
RA : D’un uniforme.
AP : Notez les éléments suivants en ce qui concerne la communication : (en guise de synthèse partielle).
– Celui qui transmet le message s’appelle : l’émetteur, le destinateur ou encore locuteur ;
– Celui qui reçoit le message s’appelle : le récepteur, le destinataire ou l’interlocuteur ;
– le message : c’est ce qui au centre de la conversation ;
– le canal : c’est ce qui est utilisé pour communiquer ;
QP : Identifier les 4 éléments suivants : l’émetteur, le récepteur, le message et le canal dans la bande audiovisuelle. /Le professeur diffuse idem l’extrait.
RA : l’émetteur : c’est le marin ; le récepteur : le jeune garçon ; le message : c’est l’uniforme ; le canal : la communication verbale.
2.3.2. Évaluation
Produire à deux une situation de communication. Trois répliques par personne. Sujet : la paix, la tolérance.
2.4. Les figures de style
Cette séquence porte simultanément sur les deux films du corpus3.
2.4.1 Interactions
Attitude du Professeur : Qu’est-ce qu’une figure de style ?
RA : c’est une manière de s’exprimer de façon détournée…, de dire avec beauté à l’oral comme à l’écrit.
AP : Citez quelques figures de style que vous connaissez ?
RA : La comparaison, la métaphore, la personnification, la périphrase, la métonymie…
AP : Le Professeur note les figures de styles suivantes :
La comparaison, la métaphore, l’allégorie, l’hyperbole, la métonymie, l’antiphrase.
AP : Le professeur oriente et élabore les définitions avec le public.
Consigne : Les exemples sont donnés par le professeur avec nécessité d’expliquer progressivement.
La comparaison met en situation de comparaison deux réalités par l’intermédiaire d’un mot de comparaison (comme, tel, pareil à…).
Exemples à noter : des extraits du film « Ali Zaoua ».
« On est des jumeaux comme les deux tours ». [52:18-52:23]
« Un prince comme Ali ». [1:02:24-1:02:27]
La métaphore, c’est une comparaison sans terme de comparaison.
Illustration à partir de mentions écrites : Extrait d’« Aya de Yopougon » (bande sonore) [03:09-03:12].
« C’est elle, ta nouvelle gazelle ?4 ».
L’allégorie, elle consiste à donner à une idée abstraite une représentation concrète.
Illustration à partir de séquence du film « Aya de Yopougon ». [34:49-34:56]
« Comme le dit notre Président Houphouët, même si un bouc veut une femme, il n’ira pas pleurer derrière une hyène. »
L’hyperbole, figure de style qui emploie l’exagération, l’amplification.
Exemple avec un extrait d’« Ali Zaoua » [50:48-51:01].
« C’est vrai qu’Ali tirait les voitures avec ces dents ? ».
La métonymie est une figure de style qui consiste à prendre le tout pour la partie, le contenant pour le contenu, la cause pour l’effet…
Illustration avec un extrait avec « Aya de Yopougon » :
« je sais qu’à Yop city, il faut avoir peur de la bouche des gens5 ». [19:55-19-59]
AP : Le professeur précise qu’il s’agit de la métonymie du tout pour la partie.
L’antiphrase, consiste à utiliser un mot ou une phrase ou une expression détournée de leur signification habituelle pour produire l’ironie.
Exemple avec séquence de « Aya de Yopougon. » [05:24-05:29].
« C’est pas parce que j’ai bu que je suis soûl non ! ».
2.4.2. Évaluation
Consigne : Identifiez la figure de style suivante à partir des mentions écrites sur une séquence du film de « Aya de Yopougon ». [03:41-03-46]. » Abidjan6 est petit dèh ! ».
RA : Il s’agit de la métonymie du tout pour la partie.
Construire deux autres figures de style figure que vous préciserez.
3. Le film : un support pour le français
Il convient de retenir que construire des éléments d’apprentissage sur la langue à partir d’un film ou de plusieurs films7 est possible. L’enseignant doit porter un regard minutieux sur les éléments de son corpus audiovisuel. Il s’agit de noter les points qui se rapportent aux objectifs visés. Toutefois, il est conseillé d’employer la motivation des apprenants en présentant par exemple brièvement le film et son réalisateur avant toute activité pédagogique. Cette posture de l’enseignant doit s’inscrire dans le choix d’objets filmiques connus du grand public, c’est-à-dire des films de renommée. Le mieux, c’est de considérer les films qui ont été consacrés par les instances de légitimation du cinéma tels que la critique et les jurys. On remarque à cet effet que le film Aya de Yopougon tout comme Ali Zaoua sont des chefs-d’œuvre au regard de leur palmarès. Il est opportun de varier si possible le genre de film et le traitement cinématographique. Par exemple, Aya de Yopougon appartient au dessin animée avec un traitement proche du film d’animation ; Ali Zaoua est un film social avec un caractère réaliste.
À l’issue de l’exploitation pédagogique, quatre points ont été abordés : les registres de langue avec le film Aya de Yopougou, le champ lexical et la situation de communication avec Ali Zaoua et la stylistique avec les deux supports. Des prolongements peuvent aussi être proposés : par exemple, pour le film de Nabil Ayouch, les points d’études de la langue peuvent servir à dégager les séquences thématiques du film lorsqu’elles sont juxtaposées. Ici, le champ lexical correspond au thème du projet de voyage d’Ali Zaoua et la situation de communication pointe la recherche de l’uniforme pour Ali Zaoua, ce qui permet de découvrir la trame du film.
La mise en pratique des éléments d’études langagiers comme la situation de la communication en classe nécessite aussi chez l’enseignant une initiation ou une révision des cours de langage cinématographique. Par exemple, pour le dialogue qui est le principe de base illustrant la situation de communication, l’enseignant doit savoir que le dialogue au cinéma a pour contrepoint sur le plan visuel un angle de prise de vue expressif du dialogue qui est le champ contre champ8. Il faut donc choisir des parties du film qui comporte ce plan, qui illustrerait au mieux l’objectif de cette partie du cours qui est le dialogue.
Ce savoir a une double importance car il permettra également à l’enseignant de ne pas confondre le dialogue (ce qui se passe à l’intérieur de la scène du film) et la communication filmique opérée par le réalisateur avec comme message, son film et comme destinataire tout spectateur. L’apprentissage du langage cinématographique permet dans ce cas de déduire que le canal utilisé d’un point de vue pédagogique est la communication audiovisuelle9 chez l’apprenant.
4. La nature des extraits de film dans l’apprentissage
S’appuyer sur des séquences de deux films vise à démontrer la possibilité d’appréhender la réalité pratique de l’enseignement de la rhétorique française dans plusieurs films. Aussi, le choix des divers films implique une variété en ce qui concerne le paramètre communicatif de chaque film. L’audio pour Aya de Yopougon et le visuel à travers les mentions écrites pour Ali Zaoua. Le souci de répondre à la variation des sens de captation du public (visuel : icône, mentions écrites ou sous-titrages ; audio : paroles) est atteint puisqu’en situation d’apprentissage le public cible n’a pas les mêmes aptitudes. À ce sujet, Khademallah (2022) écrit :
L’apport linguistique du cinéma est indéniable, il développe les quatre compétences langagières et plus précisément celles de la compréhension et l’expression orale. Il peut être utilisé dans les différentes activités d’apprentissage à savoir : en phonétique, en grammaire, en syntaxe et en vocabulaire (p. 35).
Tout de même, il est perceptible que ces séquences des films facilitent l’apprentissage langagier du français. En effet, les niveaux de langues qui s’alternent sur la bande-son dénotent ce que Gettliffe (2022) remarque : « la francophonie est un vaste espace multilingue ou se côtoient non seulement de nombreuses langues mais aussi des variétés de français plus ou moins éloignés » (p. 167).
Conclusion
Apprendre de façon didactique le français par le cinéma est une chose possible. Cela requiert un travail interdisciplinaire et multifonctionnel qui conduit le professeur à s’intéresser à la nature spécifique du média cinématographique. La réalisation d’un cours de français fait de l’enseignant un metteur en scène dont le spectacle linguistique est destiné aux élèves ou aux étudiants. Cette situation conduit le professeur à collaborer avec les hommes du septième art comme les monteurs afin d’obtenir les séquences repérées pour la séance de classe. Cependant, on peut affirmer que seule la multiplicité des choix en ce qui concerne les supports d’apprentissage fera du français, une langue de la modernité. Le besoin de trouver des voix nouvelles pour les didacticiens du français est conséquent. C’est pourquoi Kadi (1997) indique à ce sujet : « Dans le domaine de l’audiovisuel […] le français reste un medium important (p. 343) ». Somme toute, l’époque actuelle exprime fortement le développement de la civilisation du numérique, on peut affirmer sans doute que les tableaux des salles de cours de demain seront des écrans.