« Méthodes, approches et perspectives des études transnationales ». Compte rendu du Symposium des jeunes chercheurs en Histoire du sport (Strasbourg, 6 décembre 2017)

p. 197-198

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C’est à travers la volonté de créer un événement rassemblant des doctorants, ainsi que de récents docteurs, et de développer les relations scientifiques au-delà des frontières nationales de chacun, que l’idée d’organiser ce Symposium en Histoire du sport a émergé. Cette journée devait permettre aux jeunes chercheurs de se rencontrer et de partager aussi bien leurs expériences que leurs dynamiques de recherche. Coordonné par deux doctorants issus des laboratoires ARCHE-EA 3400 (Yannick Deschamps) et Sciences sociales du sport-EA1342 (Yacine Tajri), ce moment avait également pour ambition, de manière peut-être plus informelle, de prolonger les perspectives du Congrès européen d’histoire du sport qui s’est tenu du 7 au 9 décembre 2017 à Strasbourg. Pour établir une certaine cohérence entre les deux événements, nous avons choisi d’inscrire le symposium dans la même logique thématique que celle définie pour le congrès. Ainsi, le thème des études transnationales du sport a été retenu pour animer cette journée, en prenant soin de ne pas entrer en concurrence avec les différents ateliers mis en place lors du congrès. Cette proximité thématique avait également pour intérêt de faciliter la participation des jeunes chercheurs à chacune des deux manifestations scientifiques.

Notre journée s’est déroulée de la manière suivante : une première table ronde relative à différents objets culturels s’est tenue afin de porter un regard plus vaste sur les perspectives transnationales durant toute la matinée. Ainsi, ont été présentés des travaux sur les ballets soviétiques pendant la guerre froide (Stéphanie Goncalves), la production et l’échange de films d’actualités entre Cuba et l’Union soviétique dans les années 1960 en analysant le rôle d’un opérateur, Roman Karmen (Victor Barbat), l’enseignement du français dans les établissements supérieurs de l’URSS entre 1956 et 1985 (Nataliya Yatsenko) ou encore une réflexion sur les sources pour une histoire de la franc-maçonnerie aux Philippines (Alavaro Jimenez).

Une seconde table ronde, durant l’après-midi, s’est articulée plus précisément autour de la thématique sportive. Pour diversifier les axes d’analyse, celle-ci s’est attachée à varier les thèmes abordés (études culturelles, économiques, politiques, pluri-thématiques) ainsi que les cadres d’analyse à la fois géographiques (études bilatérales, multilatérales, raisonnements multi-scalaires) et chronologiques (observation sur un temps long, ou sur un temps court dans un contexte particulier). Dans cette perspective, Philippe Vonnard a commencé avec un état de la littérature sur l’histoire transnationale du sport. Lidia Lesnykh et Sylvain Dufraisse nous ont présenté les sources et chantiers pour constituer une histoire transnationale du sport soviétique. Nicola Sbetti nous a montré comment il utilise l’approche transnationale pour analyser les Jeux d’hiver de Cortina d’Ampezzo (1956). Ensuite, Quentin Tonnerre s’est penché sur une biographie collective, celle des membres suisses du CIO. En retraçant leurs positions successives, il a montré comment certaines dispositions sociales étaient importantes pour parvenir à cette fonction. Clément Astruc est intervenu à propos des circulations sportives en prenant l’exemple de tournées de certains clubs de football brésiliens à l’étranger. Par la suite, Sébastien Moreau a présenté son travail sur le déploiement d’un objet culturel transnational dans l’espace local, celui de Reims, en prenant appui sur les courses vélocipédiques. Ainsi, cette seconde table ronde nous a permis, après la présentation des différents intervenants, d’échanger plus longuement sur un ensemble de questions méthodologiques pour construire une histoire transnationale. En ayant apporté les spécificités scientifiques et les regards méthodologiques de chacun, les discussions ont été stimulantes et animées, surtout sur la manière de faire l’histoire transnationale et la façon de la définir.

Après de riches débats, Grégory Quin est intervenu en clôture du symposium. L’objectif était de proposer un temps de formation et d’informations aux jeunes chercheurs souhaitant mener des missions de recherche à l’étranger (conditions, financements, démarches, post-doc, bourses) ou collaborer à de nouvelles activités scientifiques transfrontalières. Au final, c’est une journée qui a tenu ses promesses et qui s’est inscrite dans l’esprit initial qui a animé sa conception : échanger, de manière conviviale et réfléchie, autour de nos recherches. Avec une salle comble, elle a également permis à des étudiants de toutes nationalités de se familiariser avec ce type d’évènement scientifique. Bref, loin de vouloir apporter des conclusions définitives, cet évènement collégial a permis de faire émerger, chez chacun, un certain nombre de questions.

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Référence papier

Yannick Deschamps et Yacine Tajri, « « Méthodes, approches et perspectives des études transnationales ». Compte rendu du Symposium des jeunes chercheurs en Histoire du sport (Strasbourg, 6 décembre 2017) », Source(s) – Arts, Civilisation et Histoire de l’Europe, 12 | 2018, 197-198.

Référence électronique

Yannick Deschamps et Yacine Tajri, « « Méthodes, approches et perspectives des études transnationales ». Compte rendu du Symposium des jeunes chercheurs en Histoire du sport (Strasbourg, 6 décembre 2017) », Source(s) – Arts, Civilisation et Histoire de l’Europe [En ligne], 12 | 2018, mis en ligne le 22 septembre 2023, consulté le 29 mars 2024. URL : https://www.ouvroir.fr/sources/index.php?id=235

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Yannick Deschamps

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