minority language https://www.ouvroir.fr/cpe/index.php?id=941 Entrées d’index fr 0 Au-delà des normes : identifier et documenter les langues minorisées pour le traitement automatique des langues https://www.ouvroir.fr/cpe/index.php?id=1710 Cet article propose une réflexion sur les défis de la documentation des langues minorisées dans l’espace numérique à partir des travaux réalisés dans le cadre du projet DIVITAL. Les premiers travaux du projet ont concerné la collecte de corpus et leur documentation par des métadonnées à grain fin. Ces travaux ont mis en évidence deux défis majeurs : (i) l’identification des langues et de leurs variantes, dans le cadre des normes de codification des noms de langues, et (ii) la création de nouvelles ressources en lien avec les pratiques actuelles de ces langues. This article looks at the challenges of documenting minority languages in the digital environment, based on work carried out as part of the DIVITAL project. The project’s initial work involved collecting corpora and documenting them using fine-grained metadata. This work has highlighted two major challenges: (i) the identification of languages and their variants, within the framework of standards for the codification of language names, and (ii) the creation of new resources linked to the current practices of these languages. Dieser Artikel stellt Überlegungen zu den Herausforderungen der Dokumentation von Minderheitensprachen im digitalen Raum an, ausgehend von den Arbeiten, die im Rahmen des DIVITAL-Projekts durchgeführt wurden. Die ersten Arbeiten des Projekts betrafen die Sammlung von Korpora und ihre Dokumentation durch feinkörnige Metadaten. Diese Arbeiten haben zwei große Herausforderungen aufgezeigt: (i) die Identifizierung der Sprachen und ihrer Varianten im Rahmen der Normen für die Kodierung von Sprachnamen und (ii) die Schaffung neuer Ressourcen in Verbindung mit der aktuellen Praxis dieser Sprachen. mer., 04 déc. 2024 12:15:15 +0100 mar., 17 déc. 2024 14:39:18 +0100 https://www.ouvroir.fr/cpe/index.php?id=1710 Étudier et promouvoir les langues de la Bretagne https://www.ouvroir.fr/cpe/index.php?id=1724 Cette contribution restitue les échanges d’une rencontre entre deux spécialistes des langues et cultures de Bretagne, sollicités pour partager les résultats de leurs analyses sur la place du breton et du gallo, reconnus aujourd’hui comme des langues de Bretagne, aux côtés du français. Attentifs aux problèmes théoriques et pratiques que posent la description et la diffusion de ces idiomes, les échanges ont porté sur les recherches dans les universités bretonnes, sur les collectes qui les ont précédées ou accompagnées, mais aussi sur les politiques publiques qui promeuvent ces langues dans la région. Il a également été question de la transmission ainsi que de l’écriture de ces langues et de leurs variétés. This paper reports on a meeting between two experts in the languages and cultures of Brittany (France), who were invited to share their insights on the status of Breton and Gallo, which have now been recognised as languages of Brittany alongside French. Focusing on the theoretical and practical issues associated with the description and dissemination of these idioms, the discussions covered research in Breton universities, the collections that preceded or accompanied it, and the public policies that promote these languages in the region. The transmission and writing of these languages and their varieties were also discussed. In diesem Beitrag werden die Inhalte eines Treffens zwischen zwei Experten für die Sprachen und Kulturen der Bretagne dargelegt. Die beiden wurden gebeten, die Ergebnisse ihrer Analysen über die Stellung des Bretonischen und des Gallo, welche heute neben dem Französischen als Sprachen der Bretagne anerkannt sind, auszutauschen. Unter Berücksichtigung der theoretischen und praktischen Herausforderungen, die mit der Beschreibung und Verbreitung dieser Idiome einhergehen, konzentrierte sich der Austausch auf die Forschung an den bretonischen Universitäten, auf die Sammlungen, die ihnen vorausgingen oder sie begleiteten, sowie auf die öffentliche Politik, die diese Sprachen in der Region fördert. Zudem wurden die Weitergabe und das Schreiben dieser Sprachen und ihrer Varietäten erörtert. jeu., 05 déc. 2024 11:27:31 +0100 mar., 17 déc. 2024 14:34:23 +0100 https://www.ouvroir.fr/cpe/index.php?id=1724 De la relation entre variantes et standard dans les procédures de revitalisation des langues minoritaires https://www.ouvroir.fr/cpe/index.php?id=1241 Les variantes géographiques des langues minoritaires connaissent des relations contrastées avec les variétés standard qui les coiffent lorsque celles-ci existent. De même que pour les langues répandues, l’enseignement a plutôt tendance à favoriser leurs formes communes et littéraires pour des raisons généralement perçues comme telles d’efficacité et de prestige. Le sociolinguiste Lluís V. Aracil avait estimé profitable pour revitaliser le catalan que ses dialectes soient associés au standard dans l’enseignement. Il jugeait que la connaissance de la variation dialectale est politiquement utile face au risque de prééminence d’un lien privilégié entre le standard et une partie particulière de l’aire de langue concernée. Selon cette approche, le dialecte est en même temps perçu non comme vernaculaire mais comme véhiculaire pour être appris en vue de la communication interdialectale et pour apprendre le standard, lui-même code de communication interdialectal. La place du dialecte par rapport au standard dans les processus de revitalisation linguistique est ensuite abordée à travers les exemples du corse, de l’alsacien, de l’occitan, et des dialectes allemands en Allemagne. The geographic variants of minority languages have contrasting relationships with the standard varieties that cover them when they exist. As with the widely used languages, teaching tends to promote their common and literary forms for reasons generally perceived as such of efficiency and prestige. The sociolinguist Lluís V. Aracil had considered it profitable to revitalize Catalan its dialects being associated with the standard variety in education. He was thinking that the knowledge of the dialect variation is politically useful facing the risk of the preeminence of a privileged link between the standard and a particular part of the language area concerned. According to this approach, the dialect is at the same time perceived not as vernacular but as a vehicular variety to be learned with a view to interdialectal communication and to learn the standard, itself the code of interdialectal communication. The place of the dialect in relation to the standard in linguistic revitalization processes is then approached through the examples of Corsican, Alsatian, Occitan, and the German dialects in Germany. Las variantes geográficas de las lenguas minoritarias tienen relaciones contrastantes con las variedades estándar que las cubren cuando existen. Como ocurre con las lenguas difundidas, la enseñanza tiende a favorecer sus formas comunes y literarias por razones generalmente percibidas como de eficacia y prestigio. El sociolingüista Lluís V. Aracil consideraba provechoso para revitalizar el catalán que sus dialectos estuviesen asociados con el estándar en la educación. Concebía el conocimiento de la variación dialectal siendo políticamente útil ante el riesgo de preeminencia de un vínculo privilegiado entre el estándar y una parte particular del área lingüística correspondiente. Según este enfoque, el dialecto no se percibe al mismo tiempo como vernáculo, sino como idioma vehicular que hay que aprender con miras a la comunicación interdialectal y para aprender el estándar, siendo este último código de comunicación interdialectal. El lugar que ocupa el dialecto con respecto al estándar en los procesos de revitalización lingüística se aborda luego a través de los ejemplos del corso, alsaciano, occitano, y de los dialectos alemanes en Alemania. jeu., 28 avril 2022 12:09:04 +0200 lun., 06 nov. 2023 15:56:32 +0100 https://www.ouvroir.fr/cpe/index.php?id=1241 Comparer le rôle des espaces de sociabilité dans la production de l’action collective linguistique. Une enquête de terrain en Bretagne et en Lusace https://www.ouvroir.fr/cpe/index.php?id=1206 L’article réalise une étude comparée du rôle politisateur des espaces de sociabilité, définis comme des espaces situés en dehors du champ politique institutionnel, dans quatre cas d’action collective linguistique en Bretagne (langue bretonne, langue gallèse) et en Lusace (langue basse-sorabe, langue haute-sorabe). À partir d’une définition de l’esprit public proposée par la politiste étatsunienne Nina Eliasoph (Eliasoph, 2010), et en nous appuyant sur des exemples issus de la sociologie des mouvements sociaux (Taylor, 1989 ; Fillieule, 2005) ou des communautés (Moss Kanter, 1972), nous montrons que les espaces de rencontre informels entre militants et locuteurs des langues minoritaires et régionales concernées peuvent être placés sur une ligne de continuum de politisation, de par les fonctions sociales et identitaires qu’ils remplissent, sans mécaniquement constituer une antichambre pour les mouvements sociaux nationalitaires (néologisme formé de la contraction entre « nationalisme » et « minoritaire ») pour autant. L’enquête de terrain menée en immersion dans les communautés de langues basse-sorabe, haute-sorabe, bretonne et gallèse nous a permis de baser notre étude sur des entretiens semi-directifs de type biographique et des observations participantes à visée ethnographique. My article consists in a comparative study of the role of spaces of sociability—as places of politicization processes located out of the institutional fieldin four cases of linguistic collective action, in Brittany (Breton, Gallo), and Lusatia (Lower Sorbian, Upper Sorbian). Taking into account American political scientist Nina Eliasoph’s definition of public space, and referring to the existing literature in sociology of social movements (Taylor, 1989; Fillieule, 2005) and communities (Moss Kanter, 1972), I explain that informal spaces where speakers and activists meet can be situated on the same continuum line of politicization regarding their social and identitary functions, without mechanically representing an anteroom for nationalitarian social movements. My fieldwork study was conducted in the two territories of Brittany and Lusatia, immersed in their minority speech communities. I will therefore draw my research article on semi-structured interviews with linguistic activists, and on notes taken during participatory observations with an ethnographic approach. Es geht hier um eine vergleichende Studie über die Rolle der Begegnungsräume, die als bevorzugte Orte verstanden werden, in denen die Frage der Minderheitensprache außerhalb des institutionellen Feldes politisch behandelt werden kann. Es werden vier Fälle verglichen: die Mobilisierung für die bretonische und Gallo-Sprachen in der Bretagne sowie die Revitalisierungsprozesse der niedersorbischen und obersorbischen Sprachen in der Lausitz. Die Studie stützt sich auf die Definition des öffentlichen Raumes der amerikanischen Politikwissenschaftlerin Nina Eliasoph (Eliasoph, 2010) und auf die Soziologie der sozialen Bewegungen (Taylor, 1989; Fillieule, 2005) und Gemeinden (Moss Kanter, 1972). Ich möchte die gemeinsamen Räume der Begegnung für Minderheitensprachler und Aktivisten in den vier Sprachen vergleichen und untersuchen, ob eine gemeinsame Linie der Politisierung innerhalb der Minderheitensprachen besteht. Zwar haben Begegnungsräume eine soziale und identitäre Funktion, sie können jedoch nicht von vorne herein als Vorstufe für nationalitäre (neue Wortbildung aus „nationalistisch“ und „minoritär“) Bewegungen betrachtet werden. Feldforschung wurde in der Bretagne und in der Lausitz durch teilnehmende Beobachtung unter Gruppen der vier Minderheitsprachler durchgeführt. Deswegen werden die Ergebnisse dieses Artikels sich auf halbgesteuerte Interviews mit Aktivisten, sowie auf Notizen von teilnehmenden Beobachtungen mit einer ethnografischen Sicht stützen und um diese Komponente erweitert. jeu., 28 avril 2022 11:57:59 +0200 lun., 06 nov. 2023 15:42:47 +0100 https://www.ouvroir.fr/cpe/index.php?id=1206 Puissances et impuissances des politiques et des idéologies linguistiques : approche matérialiste des pratiques langagières https://www.ouvroir.fr/cpe/index.php?id=933 Les débats d’aujourd’hui sur la place des langues et cultures d’origine des migrants dans les sociétés d’accueil, mais également les débats sur les langues minoritaires dérivent sur les courants identitaires et culturalistes faute d’ancrage dans les réalités des pratiques langagières concrètes des locuteurs. En effet, pour comprendre la réalité des pratiques langagières, il convient de les remettre dans leur contexte historique, social, politique et économique. Les langues n’existent pas par elles-mêmes et pour elles-mêmes, comme symboles ou comme systèmes sémiotiques autonomes et détachés de la réalité matérielle : les langues n’existent que par leurs locuteurs qui sont des êtres humains engagés dans des rapports sociaux concrets. Pour analyser les rapports entre les langues, et notamment les rapports de force entre les langues, il convient d’analyser d’abord les rapports sociaux des locuteurs de ces langues et la réalité matérielle dans laquelle ils vivent. Power and powerlessness of language policies and ideologies: a materialistic approach to language practices. Today’s debates on the place of the languages and cultures of origin of migrants in host societies, as well as debates on minority languages, derive from the identity and culturalist currents, which lack an anchoring in the realities of the concrete language practices of speakers. In order to understand the reality of language practices, it is necessary to put them in their historical, social, political and economic context. Languages do not exist by themselves and for themselves, as symbols or semiotic systems autonomous and detached from material reality: languages exist only by their speakers who are human beings engaged in concrete social relations. In order to analyse the relations between languages, and in particular the balance of power between languages, it is necessary to first analyse the social relations of the speakers of these languages and the material reality in which they live. Potenza e impotenza delle politiche e delle ideologie linguistiche: un approccio materialistico alle pratiche linguistiche. I dibattiti odierni sul luogo delle lingue e delle culture d’origine dei migranti nelle società ospitanti, ma anche quelli sulle lingue minoritarie, derivano sulle correnti culturaliste e delle ideologie del identità, che non sono ancorate nella realtà delle pratiche linguistiche concrete dei locutori. Per comprendere la realtà delle pratiche linguistiche è necessario inserirle nel loro contesto storico, sociale, politico ed economico. Le lingue non esistono da sole e per se stesse, come simboli o sistemi semiotici autonomi e distaccati dalla realtà materiale: le lingue esistono solo dai loro locutori, esseri umani impegnati in concrete relazioni sociali. Al fine di analizzare le relazioni tra le lingue, e in particolare l’equilibrio di potere tra le lingue, è necessario innanzitutto analizzare le relazioni sociali dei locutori di queste lingue e la realtà materiale in cui vivono. jeu., 28 avril 2022 10:51:01 +0200 lun., 06 nov. 2023 15:00:26 +0100 https://www.ouvroir.fr/cpe/index.php?id=933